Les parachutages

La doctrine de l’état-major allié est claire : les maquis n’ont pas besoin d’armes lourdes. En fait, il ne souhaite pas surarmer la Résistance française pour éviter la mainmise des communistes sur la gouvernance de la France après la Libération. Par ailleurs, Winston Churchill préconise, dans un premier temps, de concentrer l’effort sur l’armement des maquis de la Yougoslavie et de la Grèce en prévision d’un éventuel débarquement dans cette région, l'idée étant d'atteindre au plus vite Vienne, et ainsi, couper la route à l’armée soviétique. Il ne sera pas suivi par Eisenhower, qui imposera l’option du débarquement en Provence après celui de la Normandie. Les maquis bénéficieront dès lors d’un considérable renfort en armement au premier semestre de 1944 (opération «Cadillac»).

Les parachutages sont conçus selon des règles et des normes fixées par le commandement allié, britannique notamment. Il ne sera pas fait d’exception pour le Vercors. Les opérations commencent par le repérage du terrain qui doit être de préférence rectangulaire, se trouver dans un lieu discret, si possible à proximité d'un bois qui pourra cacher le comité de réception. Le terrain doit ensuite être homologué, ce qui consiste à le faire répertorier par les services alliés, à lui attribuer un code et une phrase conventionnelle utilisée pour annoncer le parachutage.

Dans les premiers temps, l'ensemble de la procédure d'homologation est centralisée par les services anglais. Après l'accroissement des opérations, les décisions sont plus déconcentrées. C'est notamment le cas pour définir les phrases conventionnelles. Les terrains ont des caractéristiques particulières selon leurs qualités de réception au sol ou leur environnement : Homo pour l’accueil des hommes, Arma pour la réception de matériels, Homo et Arma pour les zones mixtes, comme par exemple Vassieux. Seuls ceux-ci sont activés en permanence. Le contenu des containers est normalisé en fonction de leur destination: explosifs et accessoires, armement, mines, matériel de santé, nourriture, habillement, argent (parfois) ; beaucoup sont détériorés lors de l’atterrissage sur des sols durs.

Auteur(s): Guy Giraud

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Sans la décision prise à Londres ou à Alger de soutenir la Résistance par des parachutages d’armes et d’équipements divers (habillement, nourriture, matériel de santé, tabac, argent parfois), le maquis n’avait aucune chance de s’opposer durablement à l’occupant.

W. Churchill mobilise certains moyens aériens de la Royal Air Force (RAF) pour accélérer la livraison d’armes aux maquis du sud et du midi de la France au printemps 1944. Cet effort vise à donner à la Résistance une capacité d’action militaire sur les voies de communications des Allemands lors des débarquements alliés en Normandie (6 juin 1944) et en Provence (15 août 1944).

Auteur(s) : Guy Giraud