Lieux de mémoire de Saint-Germain-en-Laye et des communes avoisinantes

La scolarité des enfants du lycée Jean-Baptiste POQUELIN sous l’Occupation

- 02 Juin 2015

Le lycée Jean-Baptiste POQUELIN est situé à Saint-Germain-en-Laye (72 rue Léon-Désoyer, 78100) dans le département des Yvelines. Sous l’occupation allemande, pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), la scolarité est bouleversée par de nombreux événements.



Auteur
Léa BEAUJOUAN / Jade EVEN - 1ère ES 1 - Lycée Saint-Erembert
Légende Photo prise par Jade EVEN, le 27 mai 2015, libre de droits.

Le gouvernement de Vichy est un gouvernement de l’Etat français, installé le 10 juillet 1940 et qui a pris fin le 20 août 1944. Sous l’autorité du Maréchal PETAIN qui dirigea la France sous l’occupation allemande, la France devient xénophobe et antisémite. Il collabore également avec Adolphe HITLER afin de mettre en place une politique drastique et autoritaire.


L’occupation de ce lycée s’est révélée d’une courte durée. En octobre 1940, l’intégralité des locaux sera restituée. Etre élève à cette époque se révèle difficile en raison de l’omniprésence des soldats allemands au sein de l’établissement et de la ville de Saint-Germain-en-Laye. L’ambiance est pesante, les jeunes deviennent de plus en plus inquiets. L’omniprésence des soldats provoque de nombreuses modifications à l’intérieur même du lycée. Ainsi des contraintes horaires sont imposées, sans compter les problèmes d’alimentation, de chauffage. De plus des alertes intempestives surviennent au beau milieu de la journée, obligeant les élèves à se réfugier dans des abris. Ces descentes sont synonymes de récréation mais aussi de peur pour les lycéens. Dans ces conditions, il était donc impossible de suivre les cours normalement. Les jeunes sont soumis à une formation plus politique et idéologique due au régime de Vichy. Toutefois certains élèves se sentent protégés à l’intérieur de leur lycée comme une sorte de sanctuaire dans lequel on peut se sentir encore libre de s’exprimer. D’autres se rebellent pour dénoncer l’occupation et l’embrigadement en s’exprimant ouvertement : « les schleus, fritz, boches, les verts de gris ». Toutes ces changements, au lycée Jean-Baptiste POQUELIN, ont métamorphosé les esprits des élèves et leur ont appris à penser et à agir par eux mêmes.