"Toulon"

Dans les plans alliés, le port de Toulon doit être pris au plus vite. Profitant de l’existence de vides dans le dispositif allemand, le général de Lattre décide, dès le 19 août, de lancer l’attaque sans attendre. Il met en place une manœuvre d’encerclement de la ville qui se conjugue avec la pénétration de troupes par le nord, tandis que les FFI mènent des opérations de harcèlement dans le centre-ville de Toulon. 

Durant la première phase de cette manœuvre, les troupes de l’armée B, guidées et épaulées par les FFI, prennent la ville d’Hyères puis nettoient les forts qui, dans les faubourgs de Toulon, constituent les premières défenses de la ville. Transformé en fortin, le Golf Hôtel tombe après de durs combats. Les Allemands disposent de nombreux points d’appuis fortifiés aux abords de Toulon et sont couverts par une artillerie redoutable. De violents combats se déroulent sur les rives du Gapeau et pour la prise de La Valette. 

Le 23 août, des éléments du Régiment colonial de chasseurs de chars (RCCC), de la 1e Division de Marche d’Infanterie (DMI) et de la 3e Division d’Infanterie Algérienne (DIA) font leur jonction au centre-ville, sur la place de la Liberté. Il faut encore plusieurs jours de lutte acharnée pour réduire tous les points d’appui comme le fort Malbousquet de l’Arsenal qui ne tombe que le 26 août. Le 27 août, les troupes de libération défilent, mais c’est seulement le lendemain que le contre-amiral Heinrich Ruhfus, commandant les forces allemandes et réfugié dans la presqu’île de Saint-Mandrier, se rend.

Chronologie :
20 août : Début de l’attaque sur Toulon par la 1re DFL, la 9e DIC, les Commandos d’Afrique et la 3e DIA.

21 août : Le général de Lattre prend lui-même le commandement des opérations. Jusque-là, c’était le général Edgar de Larminat qui dirigeait les opérations.

22 août : Seule la place forte de la Poudrière résiste encore hors de la ville. Elle est détruite suite au tir d’un M10 qui déclenche l’explosion des munitions qui y sont entreposées.

22 août : La ville est encerclée par les troupes françaises, les Allemands ne peuvent plus ni fuir ni recevoir de renforts.

22 août : Les premières forces françaises pénètrent dans la ville.

23 août : La Valette est libérée par le 6e Régiment de tirailleurs sénégalais commandé par le colonel Raoul Salan.

26 août : Le cap Sicié, le fort de Six-Four, les batteries du Bégaillon, du Payras et de Balaguiers, ainsi que la pointe de l’Eguillette sont pris.

27 août : Soldats Français et FFI défilent sur le boulevard de Strasbourg.

28 août : Le Contre-amiral Heinrich Rufhus, réfugié dans les fortifications de la presqu’île de Saint-Mandrier, capitule.

Auteur(s) : ONACVG
Source(s) :

Exposition de l'ONACVG Les Forces de la Liberté, mise en place à l’occasion du 70e anniversaire du débarquement de Provence.

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