"Tracts, graffitis et papillons"

Les tracts diffusés par la Résistance varient sur bien des points. Ils peuvent être manuscrits ou imprimés (recto ou recto-verso), illustrés ou non. Ils peuvent être distribués de la main à la main, être jetés par un cycliste, envoyés d’un immeuble ou bien encore être parachutés par des avions alliés. Enfin, ils varient en fonction, en particulier par la longueur du message qu’ils veulent transmettre.

En raison des risques liés au placardage des affiches (temps mis à les coller et matériel nécessaire à leur transport), les papillons représentent une façon rapide et efficace de délivrer un message. Ils utilisent des formats courants tels que le timbre poste ou la vignette de l’écolier et, de ce fait, ont l’avantage de pouvoir être fabriqués en grand nombre sous la forme de planches à découper.

Les inscriptions peuvent revêtir la forme d’une phrase écrite sur un mur ou bien sur une affiche, comme le « Mort pour la France » écrit sur les avis d’exécutions ou bien les mots « vendus » ou « traîtres » ajoutés sur les affiches de l’Etat français. Elles prennent aussi la forme de graffitis tels un simple V de la victoire ou une croix de Lorraine. Elles peuvent également détourner avec humour des messages officiels, tel qu’un « k » substitué au « c » de « collaboration », comme dans « Kollaborateur », accompagné d’un cercueil dessiné, pour signaler le domicile d’un collaborateur. Ils peuvent aussi être rédigés en allemand, quand ils s’adressent aux occupants avec, par exemple, la question « Wie lange noch ? » (« Combien de temps encore ? »). 


Leaflets, Grafitti and Stickers

The leaflets distributed by the Résistance varied in appearance and length. Sometimes hand written or produced by a printing press (sometimes double-sided), sometimes illustrated, sometimes not. These pamphlets were handed out, thrown by bicyclists, by mail or even thrown from allied airplanes to distribute their message.

Due to the risks connected to installing posters (the time needed to install the poster as well as transporting all the necessary materials), stickers became a preferred means of diffusing messages because of how little time it took to apply and the effectiveness it had in spreading their messages. They used common formats such as postage stamps, something very small that could yield many copies.

The postings could take on the form of little phrases written on walls or on posters, such as “Mort pour la France” ( “Died for France”), written on the execution posters, or the words “vendus” (“sold”) and “traîtres” (“traitors”) added to posters of the Vichy government. These messages were also often transmitted through grafitti; a simple “V” for victory or the Cross of Lorraine. Sometimes the graffiti was used to change the messages of the collaboration into something humoristic, such as using a “k” in place of “c” in the word “collaboration” as in the word “kollaborateur”, accompanied by a drawing of a casket to denote the house of a collaborator. They could also be rewritten in German, when addressing the occupiers with, for example, the question “Wie lange noch?” (How much longer?).

Auteur(s) : Equipe PACA
Source(s) :

Traduction : Sarah Buckowski.

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