"Les mémoriaux de la chaîne des Côtes (Bouches-du-Rhône)"

Les mémoriaux de la Chaîne des Côtes (entre Lambesc et La Roque d’Anthéron) témoignent de la mobilisation qui, en juin 1944, à l’annonce du débarquement de Normandie, a poussé les résistants provençaux à créer des maquis, Ils furent nombreux à se regrouper au sommet de cette chaîne à compter du 6 juin. Mais ce maquis fut anéanti, quelques jours plus tard, le 12 juin 1944, par une attaque allemande particulièrement sanglante. De nombreuses stèles dispersées sur les hauteurs, près de la chapelle qui a donné son nom à ce lieu, ou dans les vallons, entre la Roque d’Anthéron et Charleval, comme au Fenouillet, rappellent l’étendue de ce massacre. Après la Libération, les résistants des Bouches-du-Rhône souhaitaient rendre hommage, non seulement aux maquisards de Sainte-Anne, mais à l’ensemble de leurs camarades du département qui avaient perdu la vie dans de multiples combats contre l’occupant. Une souscription fut organisée pour ériger, dans ce but, un mémorial départemental. C’est ainsi qu’une liste de plus de 270 noms fut gravée sur l’une des faces du monument de Sainte-Anne et que l’on trouve, parmi eux, le nom de Jean Moulin. 

Inauguré officiellement le 16 juin 1946, le mémorial de Sainte-Anne est toujours l’objet de commémorations annuelles. Il en est de même pour le monument du Fenouillet.

Auteur(s) : Robert Mencherini

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