"Planques"



La « planque » est directement liée à la situation du clandestin. Le sens du mot a évolué, comme d’ailleurs celui du mot maquis, pendant le printemps et l’été 1943, avec les changements de la situation politique et militaire, locale et internationale.

Pour certains – des milliers –, la planque a été une ferme et ses travaux agricoles, pour la durée de l’occupation. Pour une élite, qui a pris de la dimension rapidement, à l’autre extrémité, la planque, de simple cache, s’est assez vite transformée en enjeu de lutte, en « maquis » avec son acception combative.

Ainsi ce que l’on nomme les maquis de la grotte de Beauvoisin, de Montceau (près de Montélimar) et bien d’autres, qui n’ont duré en fait que quelques brèves semaines, voire quelques jours, ont été en réalité seulement des planques. Ambel (Vercors), quelque temps une planque, abrite 85 résistants au début 1943 devenant un maquis au sens plein du terme.

Au fil des jours, les jeunes fuyant le STO (Service du travail obligatoire), isolés dans leur grotte ou dans leur abri, en contact avec les résistants sédentaires locaux qui les nourrissaient et les renseignaient, ont souvent peu à peu mûri un engagement résistant qui les a conduits vers les maquis – avec leur connotation militaire – comme la Fournache, la Lance, etc.

En raccourci, on pourrait dire que la planque a fréquemment été un tremplin vers le maquis.



                                                           Hideouts

The "planque", or hideout, is directly related to the situation of the underground clandestine groups. The word evolves, just as les maquis does, during the spring and summer of 1943, with changes in the local and international political and military situation.

For some—thousands—the planque means a farm and agricultural work for the duration of the occupation. For the elite however, the simple hideout becomes a struggle with les "maquis" and their combative sense.

Thus what we call the underground cave of Beauvoisin, de Montceau (near Montélimar), and many others which last only a few brief weeks or even days, are really just hideouts. Ambel, (Vercors), sometimes a hideout, home to 85 resistants until early 1943 becomes home to les maquis in the plain sense of the word.

Over the days, young people fleeing the STO (Service du travail obligatoire), isolate themselves in their caves or shelters; contact the local resistants and feed them information. Gradually a strong commitment brings them to the maquis—with its military connotations—like Fournache, Lance (Spear), etc...

In short, it can be said that the planque is often a springboard to the maquis.


Traduction : Grace Hoffman

Auteur(s) : Michel Seyve
Source(s) :

La Résistance, une histoire sociale, sous la dir. d’Antoine Prost, Pour une lecture globale de l’entrée en résistance, p. 17 ; Dictionnaire historique de la Résistance sous la dir. de F

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