"Freiner les Allemands dans leur assaut du Vercors"

Le 21 juillet 1944, pendant que leurs planeurs se posent à Vassieux, les Allemands entreprennent un assaut de la forteresse Vercors par le sud, la vallée de la rivière Drôme et le col de Rousset. Cette intention était prévisible et connue, aussi la défense de cette vallée par la Résistance était-elle organisée. Le 8 juillet, de Lassus Saint-Geniès ("Legrand") avait envoyé un message à Pierre Raynaud ("Alain") : « La mission de votre bataillon est de couvrir les avancées du Vercors. […] Interdire à l’ennemi l’accès de la Nationale 93 en amont de Pontaix. Entre Blacons et Pontaix, action de guérilla et barrages en vue de le harceler, de le dissocier et de faire mourir son attaque sur Pontaix… »

Au pont des Grands Chenaux, la première embuscade par la compagnie Chapoutat est une réussite, mais elle met les Allemands sur leurs gardes. Puis la compagnie Pons les accroche pendant deux heures entre Saillans et Espenel, au prix de grosses pertes. Les soldats de la Wehrmacht ne cherchent pas à engager le combat dans la vallée, ils investissent les hauteurs où se sont embusqués les maquisards, qui doivent décrocher avant d'être encerclés. Les deux compagnies drômoises font néanmoins perdre une journée à la Wehrmacht.

Une compagnie FTP devait ralentir la colonne allemande à Pontaix, mais elle se repliera sans combattre. Devait-on, pouvait-on, tenir Pontaix ? Les uns pensent que cela aurait ralenti les Allemands et, peut-être, atténué ce qui se passait dans le Vercors, que l'honneur commandait de le faire. Les autres estiment que l'armement du maquis et la faiblesse de ses effectifs n'auraient pas permis de tenir bien longtemps face à une colonne motorisée et partiellement blindée, que la répression n'aurait pas manqué de s'en suivre à Die. Les FTP faisaient la guérilla, pas la guerre. Face à un combat perdu d'avance, mieux valait économiser des troupes pour plus tard. Cette polémique amènera "l'affaire "Alain".



                             Slowing the German attack on Vercors

On July 21, 1944, with their gliders facing Vassieux, the Germans begin an assault of the fortress from the south of Vercors, the Drôme river valley, and the Col de Rousset. Their intention to do so is predicted and known, and the defense of the Valley by the Resistance is organised. On July 8, Lassus Saint-Geniès ("Legrand") sends a message to Pierre Reynaud, ("Alain"), saying, "Your mission is to cover the advanced battalion to Vercors...Deny the enemy access to the National 93 in upstream Pontaix. Between Blacons and Pontais, maquis action and dams to harass, separate, and kill their attack on Pontaix..."

At the bridge Grands Chenaux, the first ambush by Chapoutat company is a success, but it puts the Germans on their guard. The Pons company then delays the Germans for two hours between Saillans and Espenel, at a price of heavy losses. The soldiers of the Wehrmacht do not seek to engage in combat in the valley, they invest in the heights where the maquis is ambushed, who must win before being surrounded. The two drômois companies are still losing to the Wehrmacht after a day.

An FTP (Francs-Tireurs et partisans) group should slow the German column at Pontaix, but will fold without a fight. Should they, could they hold Pontaix? Some think it would have slowed the Germans and perhaps mitigated what was happening in Vercors, an action which honor commanded of them. Others believe that the arming of the maquis and the weakness of its members would not last a long time against a partially shielded and motorized column that law enforcement would not fail to follow at Die. The FTP were maquisards, not soldiers. Facing a losing battle, it was better to save the troops for later. This controversy would bring "l'affaire Alain".


Traduction : Grace Hoffman

Auteur(s) : Robert Serre
Source(s) :

Patrick Martin, thèse et base de données. Pons, De la Résistance à la Libération. Albert Fié, « Le souvenir des combats de juillet 1944 dans la vallée », Le Crestois du 5 ju

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