"Les organisations politiques, syndicales et de la Résistance"

Des locaux dévolus, pendant les années noires, à des associations vichystes ou collaborationnistes ou réquisitionnés par les services allemands sont occupés, à la Libération, par les mouvements de Résistance, les partis politiques et syndicats clandestins. Jusqu’alors dans l’ombre, ils peuvent désormais s’affirmer au grand jour. Certaines de ces organisations, comme les grands groupes de Résistance, Mouvement de libération nationale (MLN) et Front national (FN), sont nées dans le combat contre Vichy et l’occupant. D’autres, démocrates-chrétiennes, communistes ou socialistes, se réfèrent à des courants présents dans la région avant septembre 1939. En revanche, des formations politiques, actives sous la IIIe République, considérées comme compromises avec Vichy ou inadaptées à la situation nouvelle, ont quasiment disparu ou végètent ; c’est le cas, en particulier, des organisations de droite.

Si, au départ, les organisations de Résistance, qui ont changé de nature, recrutent largement, peu à peu, les partis politiques (SFIO, PCF ou courant chrétien qui s’incarne dans le MRP) et les syndicats (CGT surtout, puis CFTC) s’affirment et occupent une place de plus en plus importante. Finalement, avec la succession des consultations électorales (élections municipales d’avril-mai 1945, cantonales et générales de l’automne 1945), les partis politiques s’imposent, tandis que s’étiolent les mouvements de Résistance.

Auteur(s) : Robert Mencherini

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