"Étude de cas : le camp de Saliers "

Le camp pour nomades de Saliers est le seul camp de ce type en zone sud. Officiellement ouvert le 15 juin 1942, il est fermé le 15 octobre 1944 par arrêté préfectoral. De ce camp situé sur la commune d'Arles mais à 14 kms de la ville, il ne reste rien sinon un mémorial érigé en 2006 à l’initiative du Musée de la Résistance et de la Déportation d’Arles et de la Mairie.  La France de la IIIe République et plus encore celle de Vichy se couvrent de camps d'internement. Saliers est-il un exemple de plus de l'exclusion qui frappe des catégories entières de population dès les dernières années de la IIIe République ou témoigne-t-il de la spécificité des politiques à l'égard des populations nomades ou réputées telles ?

            Le camp de Saliers ne fut pas un enjeu majeur dans la lutte contre l'anti-France. En revanche, il montre qu'une population stigmatisée de longue date et sans relais dans la société environnante peut être abandonnée à son sort quand les circonstances deviennent troubles.

Auteur(s) : Sylvie Orsoni
Source(s) :

Bertrand Francis, Jacques Grandjonc, « Un ancien camp de bohémiens » : Saliers, in Les camps en Provence. Exil, internement, déportation. 1933-1942, (dir. Grandjonc Jacques, GrundtnerTheresia, Aix-en-Provence, Alinea, 1984.

Debilly isabelle, Un camp pour les Tsiganes, Saliers, Bouches-du-Rhône, 1942-1944, dossier pédagogique n°6, Archives départementales, Conseil général des Bouches-du-Rhône, 2001.

Grynberg Anne, Les camps de la honte. Les internés juifs des camps français, 1939-1944, La Découverte/Poche,Pari, 1999.

Mencherini Robert, Vichy en Provence, Midi Rouge, ombres et lumières, tome 2. Paris, Syllepse, 2009.

 Peschanski Denis, La France des camps. L'internement 1938-1946. Editions Gallimard, Paris, 2002.

PeschanskiDenis,  Les Tsiganes en France. 1939-1946. Paris, CNRS Editions, 1994.

 

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